2007 PESCAROLO 01 EVO LMP1
VENDUE
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Le premier châssis produit par Pescarolo Sport
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Livrée iconique PLAYSTATION de 2007 à 2009
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Superbe historique : Le Mans Series de 2007 à 2009 - 24 heures du Mans en 2007 et 2008 avec un podium aux 1000 km de Silverstone en 2008
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Pilotée par des légendes de l'endurance : JC Bouillon, H Primat, C Tinseau, B Tréluyer, J Barbosa, R Dumas, E Collard
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L'une des deux Pescarolo 01 ayant reçue l'evolution 01 EVO de 2011 avec une nouvelle carrosserie et le moteur Judd V10 5 litres
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En 2011, le châssis 01 EVO #08 (voiture soeur de la #01 proposée à la vente) a remporté deux manches du Championnat Le Mans Series et a permis à ses pilotes de remporter le titre pilotes
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Eligible en Masters Endurance Legends en Europe et aux USA, Daytona Classic & Sebring Classic
ELIGIBILITÉ
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
MASTERS ENDURANCE LEGENDS EUROPE
MASTERS ENDURANCE LEGENDS USA
DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR
ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION
SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR
Marque
PESCAROLO
Modèle
01 LMP1 EVOLUÉE EN 01 EVO LMP1
Année
2007
No de châssis
01
Châssis
CARBONE
Carrosserie
CARBONE
Moteur
JUDD GV5 V10 5 L
Puissance
620 CH. @ 9 000 T/MIN
Boite de vitesse
XTRAC 6 VITESSES
Poids
920 KG
En 2000, alors qu’il lance sa propre écurie de course, Henri Pescarolo, une légende du Mans va à nouveau engranger de nombreux succès. Les voitures largement transformées par le brillant ingénieur André de Cortanze sont pourtant des châssis Courage.
La Pescarolo 01 châssis 01 que Ascott Collection a le plaisir de proposer à la vente, est donc la toute première LMP1 entièrement conçue et fabriquée par Henri Pescarolo et ses équipes dans les ateliers du Technoparc du circuit du Mans. Une voiture qui compte trois saisons d’activité et deux participations aux 24 Heures du Mans, pilotée notamment par des vainqueurs de l’épreuve (Romain Dumas, Benoît Tréluyer) pour se battre contre les redoutables Audi et de Peugeot diesel.
La naissance de la Pescarolo 01 LMP1
En 2006, l’ancien pilote devenu patron expliquait alors pourquoi il s’était lancé dans un tel projet : "Au cours des trois dernières années, nous avons conçu et construit notre propre voiture autour du châssis C60. Nous étions donc prêts à construire notre propre voiture, ce qui est beaucoup plus intéressant comme projet". Dès le départ, il est convenu de proposer des versions pour des clients de cette Pescarolo 01, à un prix unitaire de 600 000 €.
Le développement aérodynamique a été réalisé lors d’essais à haute vitesse sur la base aérienne militaire de Brétigny-sur-Orge. Voiture maison certes, mais la carrosserie avant de la voiture ne peut cacher un certain air de famille avec la Pescarolo-Judd de 2006.
C’est fin 2006 (les 19 et 20 décembre) que la première coque et toutes ses structures de sécurité ont passé avec succès tous les tests d’homologation, dès la première présentation. Une série de six châssis a été mise en production témoignant des ambitions du nouveau constructeur Français.
Côté moteur, Pescarolo fait confiance à Judd avec le V10 GV 5,5 litres. Un choix dans la continuité de celui opéré en 2004, lorsque la collaboration avec Peugeot-Sodemo avait cessé.
Historique : Entrée en piste en 2007
Le châssis 01 apparaissait pour la première fois en public à l’occasion des essais tenus au Paul Ricard avant le début de la saison Le Mans Series en mars 2007. Une robe provisoire noire, élégante et sobre, par la suite remplacée par une livrée mettant en valeur les couleurs de la France et le vert cher à Pescarolo.
Une saison 2007 déjà dans le rythme
Pour sa première participation en course, le châssis 01 a brillé avec une belle quatrième place à Monza, la première manche des Le Mans Series 2007. La Pescarolo qui portait le n°17 n’a cédé la troisième marche du podium à la Peugeot 908 n°8 qu’à la fin de la course, à l’issue d’une remontée impressionnante de Sarrazin/Lamy.
Pour la deuxième épreuve de la saison, et pour la première fois depuis septembre 2005, aucun pilote Pescarolo n’est monté sur podium de Valencia. Les deux Pescarolo-Judd se classaient cinquième et sixième de l’épreuve espagnole. La Pescarolo n°17 partait du fond de grille, un mécanicien ayant enclenché par erreur le coupe-batterie de la voiture sur la grille de départ. Alors qu’il remontait toutes les GT, Harold Primat eut un léger contact avec une Ferrari qui creva son pneu arrière. Le tandem Primat / Tinseau fit une superbe remontée, terminant sixième, dans le sillage de la n°16.
Au Mans, durant la journée Test, la nouvelle Pescarolo 01 est plus rapide et améliore de près de 2 secondes au tour les temps réalisés par la Pescarolo-Judd en 2006. Classés 13e en 3’38’’753, Christophe Tinseau, Harold Primat et Benoit Tréluyer faisaient preuve de prudence sur une piste humide et essayaient de trouver les bons réglages pour la course. Sur la n°16, Emmanuel Collard était parvenu à signer plus tôt dans la soirée du mercredi un impressionnant 3’33’’590. La Pescarolo 01 était la meilleure LMP1 privée, derrière les Audi et Peugeot.
En course, Audi dominait et gagnait. La bataille avec Peugeot fut intense mais les Pescarolo réalisèrent une performance exceptionnelle puisque la n°16 terminait sur le podium, tandis que la n°18 (équipe Roll Centre Racing) était quatrième.
De plus, Pescarolo Sport avec son client anglais Roll Center était le seul constructeur à retrouver à l’arrivée la totalité des voitures engagées sous sa marque. Une « preuve du sérieux avec lequel l’équipe Pescarolo Sport a conçu et réalisé sa première voiture : la Pescarolo 01 » pouvait-on lire dans le communiqué de presse de l’équipe. Malheureusement pour la Pescarolo-Judd n°17 (le châssis 01), un problème de pompe à huile a nécessité une intervention mécanique assez longue. Relégués en 42e position, Harold Primat, Christophe Tinseau et Benoît Tréluyer ont fait une superbe remontée pour atteindre la 13e position. Les pilotes témoignèrent qu’ils ne lâchèrent rien !
La fin de saison du châssis 01 se termina par une belle 4ème place à Spa-Francorchamps.
2008, la résistance face à Audi, Peugeot, et des LMP1 essence plus nombreuses : Podium aux 1000 km de Silverstone
En 2008, la bataille derrière Audi et Peugeot devenait encore plus intense pour les Pescarolo LMP1. Le moteur Aston Martin (utilisé par l’équipe Charouz Racing Systems dans la Lola B08/60, pour préparer le retour de la marque anglaise) développait une puissance surprenante et venait bousculer les lignes. Lors de la première course de la saison à Barcelone, la grille de départ en témoignait : les diesel devant, la Lola intercalée, et la Courage-Oreca à côté de la Pescarolo, toutes deux motorisées par Judd. Jean-Christophe Boullion et Emmanuel Collard ont terminé 4e avec le châssis 01, malgré une course compliquée en raison de la panne de leur anti-patinage.
A Monza, un disque de frein cassé en course les poussa au forfait alors qu’ils étaient en troisième place. A Spa-Francorchamps, pour l’ultime course avant les 24 Heures du Mans, les deux pilotes menaient une somptueuse bataille avec Nicolas Lapierre et Olivier Panis sur leur Oreca. Séparés de seulement quelques secondes avant l’entrée en piste d’un safety-car qui s’est positionné entre Olivier Panis et Emmanuel Collard, les deux pilotes se sont retrouvés à un tour d’écart à l’issue de la procédure de sécurité, reléguant la Pescarolo 01 en 5ème position. Pas de chance !
Au Mans, les essais étaient compliqués pour le châssis 01 (la n°16). Arrivant au virage Porsche où le moteur d’une Aston Martin venait de répandre de l’huile sur la piste, Romain Dumas fit une violente sortie de piste à 250 km/h. Dans la plus pure tradition des 24 Heures du Mans, les mécaniciens du team Pescarolo travaillèrent jusqu’à 4 heures du matin pour pouvoir représenter la voiture en piste le lendemain. « C'est dans les coups durs que l'on reconnait les grandes équipes » confiait Henri Pescarolo. Comme nous l’a confié Stéphane Menu, l’un des anciens de Pescarolo Sport, la Pescarolo 01 se distingue par sa solidité, en plus d’être une LMP1 essence rapide et fiable.
En course, un problème moteur n’a pas permis à la n°16 de voir l’arrivée. Sur la voiture sœur, Harold Primat, Christophe Tinseau et Benoît Tréluyer remportèrent la première place honorifique des voitures propulsées par un moteur essence, les Audi et Peugeot trustant les cinq premières places. Pourtant la compétition entre les voitures à essence s’annonçait difficile avec des concurrentes affutées telles que les Courage-Oreca, les Lola dont la redoutable Lola Aston Martin, la Dome, et les Creation.
Au Nürburgring, pour l’avant-dernière course de la saison 2008, les résultats ne furent pas au rendez-vous. À mi-course, Jean-Christophe Boullion, gêné par une voiture lente, heurta un vibreur. La désintégration du pneu qui en suivi généra trop de dégâts sur la carrosserie de la LMP1 qui due abandonner.
Après la manche allemande, deux séances d’essais ont été organisées - l’une au Bugatti, l’autre à Dijon - pour tester de nouvelles évolutions aérodynamiques, et mécaniques. La voiture a encore progressé.
La preuve, lors de la dernière manche de la saison à Silverstone, la Pescarolo châssis 01 de Jean-Christophe Boullion et Romain Dumas a terminé sur le podium surclassant la Audi R10 TDI de Prémat et Rockenfeller.
2009, la Pescarolo 01 châssis 01 entame la saison en Le Mans Series et obtient le record du tour au Bugatti
En 2009, Pescarolo mène de front un double programme composé de deux Pescarolo 01 et d’une Peugeot 908. L’équipe devient d’ailleurs la première équipe privée à engager une 908, avant Oreca (en 2010).
A Barcelone Bruce Jouanny et Joao Barbosa offraient une belle sixième place à la Pescarolo châssis 01 désormais dans sa nouvelle livrée noire et verte alors que le châssis 08 accédait à la 2ème marche du podium. Encore une belle performance pour Pescarolo Sport.
Puis, c’est au Bugatti que se rendaient les hommes en vert. Pendant deux jours, Claude Galopin a passé en revue une multitude de configurations tant aérodynamiques que mécaniques pour conclure les essais par un splendide chrono réalisé par Christophe Tinseau en : 1'23" 676. Jamais un prototype n’était allé aussi vite sur le circuit Bugatti se rapprochant du record de la piste détenu par une monoplace !
Puis vint l’ultime course de la Pescarolo 01 châssis 01. A Spa-Francorchamps, Bruce Jouanny sur la Pescarolo-Judd n°17, effectuait un très bon début de course en sixième position, mais un accrochage avec une Lola lui coûta quatre tours avant de repartir et entamer une belle remontée. Enfin une sortie de piste occasionnée par à une rupture de jante en plein appui dans le Raidillon, stoppait net tout espoir.
Faillite de Pescarolo Sport et reprise par le tandem Nicolet / Rivière
La voiture ne fut ensuite plus engagée en course et la structure Pescarolo Sport en proie à de grandes difficultés financières a été mise en liquidation. En 2010, aucune Pescarolo ne sera alignée au départ des courses du championnat ni au Mans. Une bien sombre année pour Henri Pescarolo qui totalise 33 participations aux 24 heures du Mans et 4 victoires en tant que pilote.
La Pescarolo 01 châssis 01 et le châssis 08 sont vendus aux enchères en octobre 2010. Jacques Nicolet et Joël Rivière se sont portés acquéreurs des principaux lots mis en vente. A l’issue des enchères, ils remettent symboliquement les clés à Henri Pescarolo pour qu’il continue l’aventure de Pescarolo Sport.
Lors de la saison 2011, l'équipe renaissait de ses cendres et n'engagea qu'une seule voiture, le châssis 08. Le châssis 01 devint une voiture de réserve, présente dans l’atelier notamment pendant les 24 Heures du Mans. Elle reçut ainsi toutes les évolutions de 2011 : le nouveau pack aero (nouvelle carrosserie) et le moteur Judd 5 litres. Il n’existe que deux Pescarolo 01 EVO, le châssis #08 et le châssis #01 proposé à la vente.
Pourquoi passer de 5,5 l à 5 l ?
La réduction de cylindrée était dictée par l’évolution du règlement. En effet à partir de 2010, les LMP1 essence devaient avoir une cylindrée maximum de 3,4 l. Compte tenu de la crise et de la situation économique difficile de certaines équipes telles que Pescarolo Sport, une dérogation fut accordée. L’équipe Française eut le droit de conserver le Judd 5,5 l moyennant une réduction de diamètres de ses restricteurs afin qu’il développe une puissance proche de celle du 3,4 l. Henri Pescarolo explique dans une interview de 2011, que le 5,5 l avec de si petits restricteurs qu’il générait beaucoup trop de vibrations. C’est la raison pour laquelle, Pescarolo Sport opta pour le 5 litres, ce qui lui permit de conserver l’architecture de sa voiture et de bénéficier de restricteurs d’un diamètre supérieur, laissant ainsi le moteur mieux « respirer ». La Pescarolo 01 EVO fut très performante remportant deux manches du Championnat Le Mans Series et permettant à Pescarolo Sport d’être vice-championne 2011 alors que Julien Jousse et Emmanuel Collard, les pilotes de la voiture remportèrent le titre pilote. Une fois de plus Henri Pescarolo et sa fidèle équipe démontrèrent des qualités hors normes dont sont dotées les grands champions.
Poursuite de sa carrière sportive en courses historiques aux USA
Notre Pescarolo 01 EVO fut acquise en aout 2011 par Fast Toys aux USA et fut engagée à Daytona Classic 2015 pilotée par son propriétaire et un certain Christophe Tinseau qui retrouvait ainsi sa LMP1 de 2007. Elle fut ensuite cédée à son propriétaire actuel en mai 2016. En 2018, son moteur Judd 5 l no GV529 fut envoyé en révision chez Judd Power (UK) et elle fut engagée à deux reprises à Daytona Classic en 2018 et 2019 où elle termina respectivement en deuxième et troisième position. A Watkins Glen, son propriétaire remporta la victoire face à la Pescarolo 01 LMP1 ex Roll Center.
Cette Pescarolo 01 EVO dont il n’existe que deux exemplaires fait partie des plus belles LMP1 construites. À la fois performante, sécurisante et rare, c’est une très belle pièce qui mérite de figurer dans une belle collection et de poursuive sa carrière en courses historiques puisqu’elle est éligible bien évident aux plus prestigieuses courses historiques Américaine et en Masters Endurance Legends en Europe.
Photos : Wouter Melissen, John Brooks & John P Avery