La Nissan GT-R est une véritable légende. Dans la gamme du constructeur japonais, elle tient une place atypique. Proposée depuis 2007, la « R35 » est l’héritière de la Nissan Skyline GT-R et tient le rôle de « sportive » au milieu d’une offre relativement sage de la marque nippone. Elle détonne, dénote, ce qui la rend si attachante.

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Des débuts en compétition à la création de la GT3

Jouant à la fois sur une image de voiture Grand Tourisme et sportive, la GT-R a d’abord été utilisée en compétition en Super GT (dès 2008) pour remplacer les Fairlady 350Z GT500. Puis, avec l’émergence du GT1, Nissan a décidé de créer une déclinaison de la voiture. Progressivement, en 2009, son développement a eu lieu en Europe avec le concours de Gigawave MotorSport. Les grands débuts ont eu lieu en 2010 en FIA GT1.

Malheureusement, Nissan a dû faire face à l’émergence rapide puis au déclin de la série, avec bon nombre de constructeurs annonçant leur intention de s’engager qui ne sont finalement pas venus. Face à des Aston Martin DBR9 ou des Maserati MC12 en fin de développement, et très performantes, Nissan a eu bien du mal à performer lors de la saison inaugurale (2010). Il faut avouer que la Nissan GT-R de série, avec une transmission intégrale, n’était peut-être pas la meilleure base pour une GT1 !

C’est ce qui a conduit l’état-major du constructeur japonais à envisager pour 2012 le développement d’une version GT3, catégorie alors en plein boom.

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Le GT3, la catégorie parfaite pour la Nissan GT-R

La nouvelle voiture - basée sur le travail effectué sur la GT1, toujours avec l’appui de JR Motorsports – a bénéficié d’une aérodynamique spécifique conforme au règlement GT3, avec une architecture propulsion et un V6 biturbo (contrairement à la GT1 qui utilisait un V8).

Le V6 biturbo de 3,8 litres, dérivé du bloc moteur de série, développe avec la GT-R GT3 une puissance de 530 chevaux à 6 400 tours/min. La transmission de la puissance s'effectue via une boîte de vitesses séquentielle à six rapports entraînant les roues arrière, commandée par un système de palettes au volant.

Le programme d’essai de la GT-R GT3 a démarré fin janvier 2011 au Fuji Speedway avant de se dérouler ensuite en Europe, passant notamment par Aragon (Espagne) en juillet. Mi-janvier 2012, la voiture a été officiellement dévoilée. On découvrait alors ses caractéristiques techniques et l’usage voulu par Nismo : « Conçue dans une approche orientée client, la facilité de conduite a été un élément clé dans le développement de cette nouvelle voiture. C'est pourquoi, en plus de son châssis rassurant, les réglages de suspension et les commandes peuvent être facilement ajustés pour s'adapter aux préférences de chaque pilote ».

Déjà, Nissan visait les gentleman drivers et voyait en sa GT-R une auto qu’il fallait rendre utilisable facilement par tous. Une vraie envie de démocratisation pour le constructeur, le premier venu du Japon à proposer une GT3. Autre signe montrant l’implication de Nissan, des kits pour faire évoluer les voitures ont été proposés régulièrement ! Cela a contribué au succès de la Nissan GT-R, dont la carrière s’étale sur plus de 10 ans.

A noter que Nissan a fait évoluer sa GT3 dès 2013, avec un accroissement de la largeur de la voiture passant de 1998 mm pour la version 2012 à 2036 mm. Le moteur est optimisé avec un nouveau calage de l'arbre à cames. Les pièces mobiles du moteur ont également été renforcées. Plusieurs modifications aérodynamiques sont aussi perceptibles, avec des persiennes agrandies sur les ailes avant, ou un léger décalage de la place de l’aileron arrière.

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Les Nissan GT-R à la conquête du monde

Vendue au prix de 300 000 € à son lancement (comme la plupart des autres GT3), la voiture débuta officiellement lors des 24 Heures de Dubaî, en janvier 2012, avec Michael Krumm, Alex Buncombe, Tom Kimber-Smith et Franck Mailleux. La toute première course (engagement hors-championnat) avant Dubaï a eu lieu à Magny-Cours, en Blancpain Endurance Series, avec une 6e place en Pro, et le meilleur tour en course.

Lors de la saison 2012, les GT-R ont décroché de très bons résultats.

En Super GT, en catégorie GT300, un exemplaire a été engagé par NDDP RACING (Nismo) avec Katsumasa Chiyo, Yuhi Sekiguchi et Daiki Sasaki, avec une victoire lors de la manche de Sugo.

Un châssis était aussi présent en Super Taikyu. En Europe, la Nissan GT-R commençait sa carrière via JMH Automotive et RJN en British GT! On retrouvait au volant de la voiture engagée par RJN Jann Mardenborough et Alex Buncombe. Ils terminaient 5e et 11e à Oulton Park, 3e et 5e au Nürburgring, 5e à Rockingham, avant de gagner à Brands Hatch ! Leur fin de saison était plus compliquée, avec tout de même un podium à Snetterton, menant à une 6e place finale au classement Pilotes pour le duo.

Les saisons suivantes, les engagements des Nissan GT-R vont se multiplier, partout. En Blancpain Endurance Series (première victoire lors de la deuxième manche à Silverstone par Lucas Ordóñez, Peter Pyzera, et Alex Buncombe). Cette année-là, une GT-R signa aussi un podium aux 24 Heures de Spa-Francorchamps en catégorie Pro-Am (7e au général) avec Lucas Ordóñez, Jann Mardenborough, Peter Pyzera et Wolfgang Reip !

Des Nissan GT3 vont être engagées en GT World Challenge Europe, Asia, Amérique, Australie, ou encore en ADAC GT Masters (à partir de 2015). Sur les épreuves d’endurance, signalons des engagements aux 12 Heures de Bathurst (à partir de 2014) avec une victoire au général en 2015 pour Katsumasa Chiyo, Wolfgang Reip et Florian Strauss.

Le châssis aujourd’hui proposé à la vente est un modèle 2012, parmi les premiers à avoir été livré. Il a été assemblé par JRM, à Daventry, au Royaume-Uni.

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La Nissan GT-R Nismo GT3 proposée à la vente

Il s'agit d'une voiture extrêmement bien préparée et entretenue, livrée à l'origine en 2013. Suite à un accident, elle a reçu un nouveau châssis et a été upgradée en spécifications 2014 par NISMO.

La voiture a été achetée au Japon en 2017 et se trouve depuis en Nouvelle-Zélande, où elle a très peu roulé. Elle a participé à plusieurs courses de 3 heures du championnat d'endurance néo-zélandais.

Elle est vendue avec un lot de pièces intéressant.​