2002 DOME S101 JUDD LMP900/LMP1
VENDUE
-
Le premier prototype à livrer une opposition sérieuse à Audi
-
La S101, le modèle le plus emblématique de la marque Dome
-
La voiture de Jan Lammers avec sa livrée noire et blanche devenue iconique
-
Championne FIA SPORTSCAR en 2003
-
4 Participations aux 24 Heures du Mans dans le top 7 avec des temps exceptionnels en qualifications
-
De nombreux record de vitesse à plus de 330km/h au Mans
-
Propulsée par le Judd GV4 V10 - Entièrement restaurée
-
Eligible aux plus beaux événements de la planète : Dubaï GP Revival, Daytona Classic, Sebring Classic, Masters Endurance Legends, Endurance Racing Legends et le Mans Classic
ELIGIBILITE
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
ENDURANCE RACING LEGENDS by PETER AUTO
LE MANS CLASSIC
LE MANS 24 HOURS SUPPORT RACE
MASTERS ENDURANCE LEGENDS
DUBAI GP REVIVAL
SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR
DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR
ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION
Marque
DOME
Modèle
S101
Année
2002
No de châssis
S101 03
Châssis
CARBONE
Freins
CARBONE
Carrosserie
CARBONE
Moteur
JUDD GV4 V10 4 LITRES
Puissance
640 CH. @ 11 000 T/MIN
Boite de vitesse
XTRAC 6 VIT. SEQUENT. AVEC PALETTES
Poids
903 KG
Les Japonais à l’assaut du Mans depuis les années 70
Les liens entre le Japon et les 24 Heures du Mans sont multiples et complexes. Longtemps, la victoire à la plus grande course d’endurance au monde s’est refusée à un constructeur japonais. C’est Mazda qui, le premier, est parvenu à s’imposer en 1991 avec la mythique 787B, avant que Toyota ne devienne la référence de l’ère hybride LMP1/Hypercar avec cinq succès de rang de 2018 à 2022. Ce n’est qu’en 1995 que, pour la première fois, un pilote japonais a remporté le double tour d’horloge (avec Masanori Sekiya). En parallèle des exploits des grands constructeurs comme Honda, Mazda, Nissan ou encore Toyota. D’autres épopées venues du Pays du Soleil Levant ont marqué l’histoire du Mans, c’est notamment le cas de Dome avec ses engagements multiples dans la Sarthe. L’aventure de Dome au Mans s’étale des années 70 à la mi-2010, avec comme point d’orgue les éditions allant de 2001 à 2005, avec les S101.
Dome a une longue tradition avec Le Mans
Les premiers pas de Dome dans le monde du sport prototype remontent à 1978, avec la Dome-Zero. Présentée à l’occasion du salon de l’automobile de Genève, elle est tout de suite remarquée par les visiteurs. Une étude de style avec la volonté de faire de la compétition. Le constructeur parvient à réunir un financement suffisant pour participer aux 24 Heures du Mans… grâce à la vente de voitures miniatures de la Zero !
La Dome-Zero restera à l’état de « maquette »
Très populaire avant même de prendre la piste, la Dome-Zero est largement modifiée pour la Sarthe et devient la DOME-ZERO RL en 1979, pensée uniquement pour la haute vitesse dans la ligne droite des Hunaudières. Ses géniteurs l’avouent. Par manque de temps – et de budget – tout est pensé pour atteindre la plus haute vitesse possible dans la campagne française, en optimisant le dessin déjà très aérodynamique de la Zero. De 1978 à 1988, Dome alignera régulièrement des prototypes au départ des 24 Heures du Mans. Parallèlement à l’engagement de voitures ciglée Dome, les liens avec Toyota se renforcent.
En 1985, deux Toyota Tom's 85C développée avec le soutien de Dome participent aux 24 Heures du Mans.
La Dome de 1985 préfigure très largement ce que sera la Toyota 88C de 1988
La première page de l'histoire de Toyota aux 24 Heures du Mans était écrite, avec Dome comme partenaire majeure. Cette association allait se répéter en 1986, avant que Dome ne s’oriente vers la monoplace.
Dome prépare son retour au Mans en remodelant la BMW V12 qui sera l’ancêtre de la Dome S101
Au tournant du XXeme siècle, alors que Le Mans sort de deux éditions emblématiques (1998 et 1999), on se remet à s’intéresser au sport prototype du côté de Maibara. D’abord en achetant une BMW V12 LM98 (châssis #002/98) afin de lui apporter des modifications substantielles puis en lançant le projet Dome S101. La BMW V12 LM98 de l’équipe Goh sert de base de travail aux ingénieurs de Dome. En la modifiant pour en optimiser l’aérodynamisme, Dome affute son expertise. Avec sa nouvelle carrosserie élaborée par Dome, l’Allemande de 1998 est méconnaissable. Le prototype a beau arborer un écusson BMW sur son capot, elle préfigure très largement la naissance d’une nouvelle voiture...la Dome S101. La BMW reçoit une face avant retravaillée incorporant une toute nouvelle architecture de refroidissement ainsi qu'un système d'induction du moteur redessiné. Les modifications apportées à l'avant ont pour but de générer plus d'appui sur le haut de la voiture. La zone située de part et d'autre de l'habitacle a été libérée par le déplacement du système d'admission. Il en résulte une légère diminution de la surface frontale dans cette zone. Le traitement du flux d’air à l’arrière de la voiture est lui aussi optimisé. Selon Dome, la nouvelle carrosserie réduit la traînée de 5 % et augmente la downforce de 10 %. Les résultats ont été confirmés lors des essais à Fuji, la télémétrie indiquant une augmentation de la downforce comprise entre 10 et 15 %.
La vitesse de pointe a également augmenté de manière substantielle. Lors de l'épreuve de Fuji en 1999, la vitesse maximale de la BMW V12 était de 308 km/h (191 mph). Elle est passée à 322 km/h (200 mph) en 2000 lors des essais privés. Cette BMW / Dome est aussi utilisée pour développer le bloc moteur Judd, pressenti pour être la base de la future Dome S101.
Dome S101 : Une conception digne des meilleures voitures usines
La Dome S101 est une synthèse de ce qui se fait de mieux à l’époque... mais pas seulement. Face à la Lola B2K/10 et à la Reynard 2KQ, autres prototypes ouverts apparus à la même période, la S101 se démarque par son dessin plus fin et élégant et un Nivea de construction impressionnant. Elle reprend les lignes de la Toyota GT-One. La face avant des deux voitures est très similaire.
Le capot de la Dome S101 a clairement un air de famille avec la GT One
Pas si illogique tant les liens avec le constructeur japonais sont forts. Mais la véritable inspiration est bien la BMW V12 LM98 comme nous l’avons vu précédemment. C’est à Akiyoshi Oku que l’on doit la conception de la S101, avec un travail de développement dans la soufflerie maison de Dome, à proximité de Kyoto. Le châssis fabriqué en interne est en fibre de carbone.
Moteur JUDD GV4 V10
Propulsée par un moteur Judd GV4 V10 d’une cylindrée de 4 litres, la puissance disponible est de 740 ch. sans restricteurs. Cette puissance sera ramenée à 640 ch. avec les restricteurs imposés par le règlement de 2001. Il est à noter que les trois premiers châssis de Dome S101 ont tous été propulsés par le bloc-moteur Judd GV4 V10. Ce n’est qu’à partir du quatrième châssis, S101-04, que l’on a pu voir une autre association avec l’utilisation du bloc MUGEN MF408S V8. La voiture fut engagée notamment à l’occasion de l’édition 2003 des 24 Heures du Mans (avec une livrée identifiable Yokohama ADVAN rouge et noire).
Boite de vitesse XTRAC séquentielle avec palettes au volant - freins en carbone
La boite de vitesse est une boîte séquentielle X-Trac à 6 vitesses actionnée par une commande pneumatique au volant développée par Ian Foley, un ancien de Lotus F1. Les freins en carbone proviennent de Carbone Industrie. Avec tous ces composants les plus évolués technologiquement, la Dome S101 affiche un poids total de 912 kg, c’est-à-dire très proche du poids minimum de sa catégorie.
Une configuation low drag pour le Mans et High dowforce pour les circuits plus lents
La S101 était pensée pour la Sarthe et ses longues lignes droites, c’est la raison pour laquelle, elle est homologuée avec un kit carrosserie low drag (avec un aileron très bas) et un kit high downforce pour les circuits plus lents.
Une livrée à damier noir et blanc devenue iconique
La Dome S101 de Jan Lammers se distingue aussi par sa livrée noire et blanche. Son origine est simple. En 2001, Jan Lammers doit faire face au retrait de son principal sponsor Talkline qui avait largement financé ses deux dernières participations aux 24 Heures du Mans en 1999 et 2000. Pour financer son projet, Lammers se rend compte qu’il sera difficile de trouver un partenaire principal, capable d’apporter une grande partie du budget. Il entreprend alors de créer une livrée qui divise la voiture en petits rectangles noirs et blanc et faisant référence au drapeau à damier. Chaque rectangle est destiné à un sponsor moyennant une somme d’agent. Les petits ruisseaux font les grandes rivières… C’est ainsi qu’il parvient à réunir plusieurs années de suites, les fonds nécessaires en multipliant les « petits » partenaires. En 2002, il fallait régler 5000 Florins néerlandais (entre 2000 et 2500 € pour obtenir un rectangle). Avec le temps, cette décoration camouflage est devenue emblématique au même titre que celles des plus belles Art Cars du Mans. En 2004, les rectangles prendront de l’embonpoint… il faut bien reconnaître que sur la livrée originelle, les sponsors étaient peu visibles… En 2005, la couleur orange fait son apparition en référence à la Hollande. Jumbo est devenu le principal sponsor de l’équipe et il est donc moins nécessaire de commercialiser des « petits » espaces publicitaires.
La Dome S101 est la plus rapide en vitesse de pointe... les AUDI R8 sont derrière!
La Dome S101 accumule les meilleures vitesses de pointe au Mans à plus de 330 km/h dans les Hunaudières
Les S101 ont régulièrement décroché la meilleure vitesse maximale au Mans de 2001 à 2005 face aux Bentley Speed 8 et autres Audi R8 grâce à l’excellente conception de la voiture et à son kit aero type « Le Mans ».
En 2001, lors des essais, c’est une S101 qui est la plus rapide à 335 km/h (la meilleure vitesse en course revenant à une Bentley Speed 8 en 321 km/h, sous la pluie).
Rebelote en 2002. 337 km/h en essais et 340 km/h en course pour une S101. Les R8 sont battues d’un petit kilomètre par heure.
En 2003, les Dome S101 passent encore le cap des 330 km/h et sont les plus rapides à cet exercice. Enfin, en 2004 et 2005, les S101 et S101H sont toujours parmi les meilleures.
Une performance anecdotique ? Non !
Un vrai héritage de tout le savoir-faire Japonais. Car en 1982 déjà, une Dome à moteur Ford s’offrait le luxe d’être la voiture la plus rapide en course à 352 km/h. Lors de la première édition réservée aux Groupe C, ce n’est donc pas une Porsche 956 qui a filé le plus vite entre les arbres du Tertre Rouge à Mulsanne. C’est une Dome ! La Dome de 1982 était déjà détentrice du record de vitesse dans la Sarthe. Une tradition familiale !
La Dome S101 s’impose dans le championnat FIA Sportscar en 2002 et 2003
L’équipe Racing for Holland est troisième en 2001, puis championne en 2002 et 2003.
Jan Lammers cumule deux titres pilote. Il est champion en étant associé à Val Hillebrand en 2002 avec le châssis S101-02 puis le châssis S101-03 en fin de saison.
En 2003, il est associé à John Boch sur le châssis S101-03. Chaque année, les Dome S101 remportent trois courses et battent notamment les Lola B98/10, Ferrari 333SP, Dallara SP1, Courage C60, Riley & Scott MKIII, DBA4 03S ou Audi R8 engagées.
Une domination et des podiums sur des tracés variés, de Brno à Magny-Cours, Dijon, du Lausitzring à Donington en passant par Monza et Spa. La voiture est très polyvalente. Grâce à ses deux kits carrosserie, elle s’adapte à tout type de tracé.
Des débuts tonitruants au Mans 2001 : La Dome S101 s’impose en rivale des Audi R8
C’est sous l'impulsion du Néerlandais Jan Lammers, ancien vainqueur de l’épreuve sur Jaguar et déjà en lien avec Dome via la monoplace, que Dome fait son retour au Mans. Il signe avec le constructeur nippon un contrat de 3 ans pour rouler avec les Dome S101. Sous la bannière « Racing for Holland », la voiture à damier fait sensation en juin 2001. Comme les Panoz "Batmobile", la Dome attire l'attention. Le moteur Judd V10 de 4 litres sonne de façon unique dans la Dome et enchante les oreilles des fans du Mans et en plus, elle se permet de jouer aux avant-postes !
Ainsi, dès son apparition en 2001, la Dome S101-02 bouscule la hiérarchie.
Ultra triomphant avec un triplé en 2000, le constructeur Audi perçoit les premiers tours de roues des Dome avec fébrilité. C’est ce que l’on racontait alors sur le site officiel des 24 Heures du Mans le mercredi soir, après les premières séances d’essais : « Les Audi ont dû batailler ferme pour placer mercredi deux voitures aux deux premières places de la première séance d'essais. Elles ont vu leur domination contestée par la Racing for Holland de Lammers et par la Bentley de Brundle ». Jan Lammers a « confirmé les bonnes dispositions de sa Dome » avec seulement 1"472 de retard sur Rinaldo Capello et son Audi R8, le plus rapide le premier jour. « Le Néerlandais a prouvé qu'il était un client sérieux pour troubler le jeu des voitures allemandes ». Jan Lammers s’élancera en deuxième ligne des 24 Heures du Mans précédé par trois Audi R8 et suivi de la quatrième R8 engagée au Mans. Pas de doute, Dome sème le trouble. En course, une panne électrique lui empêchera de voir l’arrivée. Mais une la Dome a marqué les esprits !
Dome S101 châssis S101-03 de 2002
En 2002, la compétition est à son paroxysme. Les forces en présence au Mans sont impressionnantes : Audi, Bentley, Cadillac, MG, Riley & Scott, Panoz, Courage, Dallara… Après une première participation en 2001 avec la Dome S101 châssis S101-02, l’équipe Racing for Holland revenait en 2002. Mais cette fois, on découvrait des évolutions sur le plan aérodynamique. C’est en réalité un tout nouveau châssis, le S101-03, qui inaugurait les évolutions aérodynamiques.
Après une troisième place obtenue lors des essais du mercredi de la semaine des 24 Heures du Mans, la voiture s’est qualifiée en cinquième position avec un meilleur temps au tour en 3,3273 min.
Alors qu’elle se maintenait à la cinquième place en course, S101-03 est victime d’une sortie de route de Tom Coronel ce qui la rétrograde à la onzième place. A la onzième heure, elle rejoint la septième place. Elle terminera l’épreuve mancelle en huitième position et contribuera au succès du moteur Judd ! En effet, les huit premières places sont trustées par cinq voitures à moteur Audi (Audi R8 et Bentley) et trois voitures à moteur Judd (Dallara et Dome). Le motoriste démontre son savoir-faire et sa reconversion réussie dans l’endurance.
La Dome S101 est suspectée de cacher les ambitions d'un grand constructeur Japonnais
La S101 est d’ailleurs vue par les observateurs comme la possible base d’un projet de plus grande ampleur venu du Japon.
Ainsi, dans Auto-hebdo (n°1346 du 19 juin 2002), on lit ceci : la S101 est « un engin redoutable dont l’efficacité soulève d’ailleurs une question : de quel constructeur le Néerlandais est-il le poisson-pilote ? Car on a du mal à croire qu’une aussi petite structure qui roule sans sponsor le fait pour le simple bonheur de la Hollande ». Un engin redoutable, notamment entre les mains de l’équipe de Jan Lammers… et avec cette décoration unique.
En 2002, le châssis S101-03 permet à Jan Lammers de remporter le Championnat FIA Sportscar
Engagée dans le Championnat FIA Sportscar, S101-03 remporte la course à Dijon et termine en deuxième position à Spa pilotée par Jan Lammers et Hildebrand. Elle permet à Jan Lammers de sécuriser son titre de Champion FIA Sportscar en 2002.
En 2003, la Dome S101-03 est à son apogée: Qualifiée en P4 aux 24 Heures du Mans, elle termine en P6 et remporte le championnat FIA Sportscar
Aux 24 Heures du Mans 2003, Jan Lammers crée la stupeur au volant de S101-03 en se qualifiant en quatrième position. Il est juste derrière les deux Bentley EXP Speed 8 qui réaliseront le doublé et la Audi R8 pilotée par F Biela P McCarthy et M Salo. Au passage, il relègue les Audi R8 no 5 et no 6 en cinquième et sixième position. S’élançant une nouvelle fois de la deuxième ligne, Jan Lammers fera une superbe course au volant de S101-03 et se classera en 6ème position à seulement 16 secondes de la Panoz qui le précédait. Devant, nous retrouvons une armada de prototype d’Ingolstadt avec les deux Bentley EXP Speed 8 et deux Audi R8.
S101-03 règne sans partage en FIA Sportscar et remporte le championnat en 2003
Dans le Championnat FIA Sportscar, S101-03 emmenée par Jan Lammers et John Bosch règne sans partage et remporte le championnat avec un podium à Spa, trois victoires à Lausitzring, Monza et Donington.
2004. Nouvelle réglementation et programme resserré sur Le Mans pour la Dome S101-03
En 2004 la réglementation évolue. L’ACO cherche à ralentir les voitures. L’objectif affiché du nouveau règlement est de réduire de 10% la performance des LMP900. Les prototypes de la catégorie reine seront désormais des LMP1. Comme tous les constructeurs présents au Mans les années précédentes, Dome modifie la S101 pour la mettre en conformité avec le nouveau règlement. La capacité de son réservoir passe alors de 90 à 80 litres. Le diamètre des restricteurs diminue ce qui engendre une baisse de puissance. Sur le plan de l’aérodynamique, les voitures perdent de l’appui : le fond plat est modifié et la largeur de l’aileron arrière est réduite à 180 cm contre 200 cm auparavant. Les caissons à l’extrémité des ailerons font leur apparition sur la Dome comme sur d’autres LMP1
7ème aux 24 heures du Mans 2004
S101-03 porte au Mans 2004 le n°15 et reçoit désormais des pneumatiques Dunlop (en remplacement des enveloppes Michelin) ce qui a nécessite des adaptations au niveau de la suspension. Ce n’est pas objectivement une bonne nouvelle pour l’équipe. Les Michelin étant notoirement plus performans que les Dunlop.
Le championnat FIA Sportscar Championship n’ayant pas été reconduit, le Mans est la première course à laquelle la Dome S101-03 est engagée en 2004. Disposant de moyens financiers limités, l’équipe hollandaise ne participera pas à la première saison des « Le Mans Endurance Series » (qui sont aujourd’hui les « European Le Mans Series »).
A l’issue des essais qualificatifs du Mans, la S101 n°15 se positionne en 8e position sur la grille en 3’36’’353. Jan Lammers n’est pas loin du temps de 2003 (3’36’’156), mais la concurrence s’est affûtée en 12 mois, notamment avec les Audi R8 plus nombreuses, les Pescarolo C60 et la surprenante Zytek 04S.
La n°16 (la seconde voiture engagée par l’équipe de Jan lammers) réalise un très beau début de course avec Tom Coronel et Justin Wilson qui portent la S101 à la 4e place pendant les deux premières heures. Mais des problèmes de boîte de vitesse et une longue immobilisation au stand va faire chuter la voiture au classement… Ce sera donc au tour de la voiture sœur, la n°15 de reprendre le flambeau. Au pied du podium provisoire, la Dome S101 n°15 (chassis 3) part à l’assaut de Audi R8 au coucher du soleil. Mais un problème d’alimentation en carburant oblige à une intervention de plus de 40 minutes douchant ainsi les espoirs de Jan Lammers… Des crevaisons à répétition le dimanche vont rendre plus difficile encore la mission des trois pilotes qui naviguent désormais autour de la quinzième place alors que le soleil se lève sur la Sarthe. Finalement septième, la n°15 couvre plus de 4650 kilomètres et fait partie des rares prototypes à voir l’arrivée cette année-là (11 parmi 25 partants en LMP1 et LMP2).
2005 : Retour au Mans avec de nouveau une septième place et toujours le record de vitesse!
En 2005, la Dome S101 Racing for Holland voit sa livrée évoluer radicalement avec une prédominance de la couleur orange, la couleur des Pays-Bas ! Notre voiture porte cette fois le n°10, et se positionne onzième à l’issue des essais qualificatifs en 3’41’’930.
La top speed est de 319 km/h en 2005 en fort retrait par rapport à 2002
Un classement inhabituel pour cette Dome S101-03 qui s’explique notamment par l’adoption d’une suspension hydraulique novatrice. Des tests au Paul Ricard et à Magny-Cours avaient pourtant été réalisés mais avec l’arrivée de la pluie lors des essais au Mans, il n'a pas été possible de tirer bénéfice de cette nouvelle suspension. Le jeudi, il a été décidé de revenir à la suspension initiale avec des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs métalliques. Ce retour en arrière est autant de temps perdu pour améliorer la performance de la voiture face à une féroce concurrence. En course, la Dome S101-03 arrive une fois de plus à créer la surprise et termine à la septième position. Il y a pourtant eu plusieurs alertes. Une fissure au niveau du radiateur gauche est détectée pendant la nuit et nécessite un remplacement alors que la voiture occupait la quatrième place.
Après cette ultime participation aux 24 Heures du Mans, la Dome est engagée à Monza et à Silverstone en Le Mans Endurance Series avant de prendre une retraite bien méritée.
Fin de carrière et restauration par chez Scott Sport
A l’issue de la saison 2005, S101-03 qui appartient désormais à Frits van Erde, le propriétaire de Jumbo est conservée chez Davytec en Hollande. Un collectionneur Suisse en fera l’acquisition en 2015 et elle restera à l’entretien chez Davytec avant d'être acquise en 2022 par Ascott Collection. Elle fut confiée à Scott Sport afin d'être entièrement restaurée. Après une restauration du plus haut niveau, cette fabuleuse Dome S101 est désormais prête à faire son premier test qui est déjà prévu au printemps 2024. A noter que sa décoration d'origine à été précieusement conservée! Elle sera engagée par Xavier en Endurance Racing Legends et bien évidemment au Mans Classic!
Crédit photos d'époque : John Brooks