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1991 BRUN C91 JUDD

 

Châssis C91-001, modèle unique au monde

Développée par le Team de Walter Brun

Moteur Judd 3,5 litres, coque carbone, carrosserie carbone

Seulement 2 propriétaires, conservée 25 ans par son propriétaire actuel

Eligible à de nombreuses courses historiques : Group C Racing, Daytona Classic 24 Hour, Rolex Monterey Motorsports Reunion, Le Mans Classic

ELIGIBILITE

GROUP C RACING by PETER AUTO

LE MANS CLASSIC

MASTERS ENDURANCE LEGENDS USA

DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR

ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION

SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR

DEMANDE DE RENSEIGNEMENTS
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
VENDUE

Marque

BRUN

Modèle

C91

Année

1991

Numéro de châssis

C91-001

Châssis

CARBONE

Carrosserie

CARBONE

Moteur

JUDD V8 3,5 LITRES

Puissance

640 HP @ 11 700 t/min

Boite de vitesse

BRUN - HEWLAND 6 VITESSES

Poids

760 KG

Quand Walter Brun devenait constructeur
Un prototype unique présenté au Mans

Au début des années 90, après une période faste et de belles victoires avec Porsche, le pilote et directeur d’équipe Walter Brun est face à un dilemme. Se résigner à abandonner le sport-automobile car les équipes privées ne sont plus les bienvenues, ou devenir constructeur de ses propres autos. Opiniâtre – il a fait fortune avec l’industrie des machines à sous – le Suisse lance la construction de la C91-Judd. Une auto née d’une volonté privée alors que les usines dominaient les courses, fabriquée à un seul exemplaire, qui avait comme rêve de faire trembler les Mercedes toutes puissantes. Ascott collection est fier de proposer à la vente cette voiture unique pour la première fois depuis 25 ans.

1991, année charnière pour l’endurance prototype

L’année 1991 marqua une période pleine de changements dans le monde de l’endurance, avec la disparition programmée des Groupe C – encore tolérées en 1991 – au profit des voitures dotées d’une motorisation 3,5 litres comme en F1. Le nouveau règlement banni les moteurs à Turbo et les moteurs rotatifs au profit de moteurs  atmosphériques dont la cylindrée maximum est donc de 3,5 litres. Le nombre de cylindres est libre. Coté châssis, pas de changement de dimensions. En revanche le poids minimum est fortement revu en baisse de 900 kg à 750 kg. Le recours à la fibre de carbone est généralisé…

Alors que soufflait le vent de la nouveauté, la Brun C91-Judd était présentée dans le cadre des 24 Heures du Mans 1991 : Walter Brun est venu lever le voile sur son prototype, directement sur le circuit mythique. Le vendredi de la grande semaine mancelle, il présenta sa création lui-même… lui qui, le mercredi, célébrait les débuts en compétition de la Porsche 962C n°17 (châssis #177), la toute dernière du genre assemblée à Weissach. Ambassadeur de la marque Porsche et fidèle représentant de celle-ci dans les années 80, Brun tournait donc le dos à la maison allemande pour tenter l’aventure avec sa propre voiture.

Après tout, Walter Brun n’avait pas vraiment le choix. Porsche s’intéressant à son propre projet en F1 ne voulait pas développer de moteur 3,5 litres pour la compétition client. Les 962C recevaient en 1991 une pénalité de poids et n’allaient plus être compétitives. Lui qui avait largement modifié des châssis de 962 - jusqu’à en vendre à des équipes privées - connaissait bien les limites de la voiture. L’objectif de poids de 750 kg était impossible en partant d’une 962… Alors, le Suisse construira son propre prototype. Une aubaine pour lui que de devenir constructeur en endurance. Il sortait en effet de trois saisons infructueuses en F1 (clôturées fin 1990) et possédait donc tous les bons contacts pour trouver un moteur adapté à la nouvelle réglementation voulue par la FIA.

 
La genèse de la Brun C91-Judd

C’est à Basingstoke, au sein du bureau d'ingénierie Brun Technics installé en 1989 pour son engagement en Formule 1 que Walter Brun gère le développement de la Brun C91-Judd. En 1989, il avait alors l’ambitieux programme de s’engager en parallèle en F1 et en endurance, et visait pour 1991 la création d’une monoplace et d’un prototype (la C91 donc) avec à bord un moteur 12 cylindres en V à 70° appelé Neotech. 48 soupapes, 640 ch, 12 400 tr/min, le moteur est censé être l’organe commun entre les deux, mais ne sera finalement jamais greffé ni dans la F1 ni dans le prototype. Pourtant, des essais menés en 1990 avec une Porsche 962C impressionnent. Mais le financement ne vient pas. Seat est un temps évoqué pour participer au projet, sans succès.

Le travail mené par Brun Technics semble bien avancer malgré ce revers au sujet du moteur. En décembre 1990, 75% du travail est déjà terminé selon le principal intéressé. Des essais en soufflerie avec une voiture à l’échelle 1/3 – au MIRA Technology Park – ont notamment permis de valider le dessin.

L’équipe de Steve Ridgers, John Iley et Hayden Burvill qui se charge de dessiner la C91 prévoit dans un premier temps de la place pour ce 12 cylindres, ce qui explique le dessin particulier notamment avec l’intégration de la suspension arrière. Tout est pensé pour apporter un maximum de rigidité et supporter le fameux bloc. Poste de pilotage haut, arrière long, imposant aileron similaire à celui de la Jaguar XJR-14, la C91-Judd est une voiture moderne et fine. Elle occupe une petite équipe et devient le projet unique de Walter Brun alors que la F1 est abandonnée fin 1990.

Le moteur Judd V8 dérivé de celui vu en F1 sur la Leyton House CG901 et utilisé par Walter Brun en F1 sera finalement installé… avec la possibilité laissée à d’éventuels futurs clients d’installer un autre bloc. L’équipe positionne par exemple le radiateur d’eau à l’avant, ce qui libère de la place pour le refroidissement des radiateurs d’huile sur les flancs. Surtout, c’est un choix technique pour pouvoir loger un moteur Porsche turbo à l’arrière, et les échangeurs sur le côté. Juste au cas où des clients américains voudraient faire ce choix technique. Côté boite de vitesses, Brun développe ses carters mais les pièces internes proviennent de Hewland.

Advanced Composites est chargé de construire la coque en fibre de carbone tandis que la carrosserie est développée par Comtec. Yokohama se charge de la partie pneumatiques, le manufacturier étant déjà le partenaire de Walter Brun en endurance. Jantes BBS, freins Brembo et amortisseurs Bilstein. Bref, uniquement des fournisseurs de premier plan ! L’assemblage est réalisé à Stans, capitale du canton de Nidwald en Suisse et lieu de résidence de Walter Brun.

 
A la poursuite des usines

L’ambition de Walter Brun avec son projet C91-Judd est simple. Il sait qu’il ne peut pas se battre d’emblée avec les meilleures équipes et rivaliser avec les usines officielles est impossible. En revanche, comme a su le faire Peter Sauber avec Mercedes, Walter Brun veut se faire remarquer par un constructeur et devenir son équipe support.

Au Nürburgring, les débuts sont timides. Oscar Larrauri et Gregor Foitek ont la charge de qualifier la C91-Judd. En 1’29’’872, ils sont seulement 16e sur 21 concurrents. A 10 secondes de la Jaguar XJR-14, la voiture a encore besoin de mise au point… rien d’anormal sachant que la concurrence est rude. Des problèmes techniques ne permettront pas à l’équipe de prendre le départ de la course.

Les vrais débuts en compétition se font en France, à Magny-Cours. 8e en qualification avec un temps de 1’27’’722 à seulement 1,5 secondes de la Mercedes C291 d’un certain  Michael Schumacher ! Oscar Larrauri ne bouclera que quatre tours en course avant que l’huile de la C91-Judd ne se répande sur la piste. Abandon. Les manches de Mexico et d’Autopolis (Japon) se solderont par des abandons en course.

A Mexico, c’est le démarreur qui pose problème lors d’un arrêt aux stands. Abandon après 31 tours prometteurs. En performance pure, avec un chrono de 1’26’’304, la C91-Judd tourne dans des temps comparables à certaines Porsche 962C, et à la Mazda 767B.

Au Japon, elle se qualifie en 1,32 985, à seulement 1,1 secondes de la Mercedes C291 de JL Schlesser et de J. Mass et à 2,5 secondes de celle de M. Schumacher et de K. Wendlinger qui remporteront l’épreuve… La performance est là mais pas encore la fiabilité.

Acheminer les voitures à Mexico, puis au Japon coûte cher. Walter Brun l’a fait car il croit en son projet et se donne toutes les chances de réussir. Cette première saison trop courte a permis de développer la voiture qui a gagné en performance mais la fiabilité n’est pas au rendez-vous. Walter Brun est confiant pour la suite mais malheureusement, tout va s’arrêter brusquement… Repsol, principal sponsor de l’écurie. La C91-Judd ne peut pas être développée et reste au garage. Ce sera la fin de sa bref carrière.

Historique de course

18/08/1991 – Nürburgring – Championnat du Monde d’Endurance – non-partante – Oscar Larrauri – (n°16)
15/09/1991 – Magny-Cours – Championnat du Monde d’Endurance – abandon – Oscar Larrauri – (n°16)
06/10/1991 – Mexico – Championnat du Monde d’Endurance – abandon – Oscar Larrauri – (n°16)

Conservée durant 25 ans par son propriétaire actuel

Walter Brun a fabriqué un seul exemplaire de la Brun C91 qui porte donc le numéro de châssis C91-001. Acquise directement auprès de Walter Brun en mars 1994 par son propriétaire actuel, la Brun C91-001 a été entretenue et conservée dans un état remarquable participant seulement à des roulages à Sebring et Daytona entre 1998 et 2003.

Cette superbe voiture possède dans son ADN des éléments de la F1… qui ne demandent qu’à être exploités en piste. Les principaux organes mécaniques (moteur Judd, pièces internes de la boite Hewland, Frein Brembo etc..) sont encore disponibles ce qui en fait une voiture relativement facile à entretenir comparée à d’autres modèles de la même période. De plus, elle est proposée à la vente avec un lot de pièces spécifiques à la voiture qui permettra de l’exploiter dans les courses historiques où elle peut être extrêmement performante. Cette Brun C91-001 offre l’opportunité à son prochain propriétaire d’acheter une voiture d’endurance Suisse unique au monde et de la remettre en piste pour le plus grand plaisir de toute la communauté de la course historique.

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