1967 ALPINE A210 #1725
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La plus victorieuse des A210 construites
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3 participations aux 24 Heures du Mans
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Conservée 40 ans par Gérard Gombert
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Dans un état d’origine exceptionnel
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Hautement éligible au événements et concours les plus prestigieux de la planète
ELIGIBILITE
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
LE MANS CLASSIC
FIA MASTERS SPORTS CARS
CLASSIC ENDURANCE RACING by PETER AUTO
DAYTONA CLASSIC 24 HOUR by HSR
ROLEX MONTEREY MOTORSPOSTS REUNION
SEBRING CLASSIC 12 HOUR by HSR
Marque
ALPINE
Modèle
A210
Année
1967
No de châssis
1725
Châssis
TUBULAIRE EN ACIER
Carrosserie
FIBRE DE VERRE
Moteur
RENAULT GORDINI 1,470 LITRES
Puissance
140 CH. @ 7 000 T/MIN
Boite de vitesse
PORSCHE 5 VITESSES
Poids
700 KG
Alpine débute en endurance en 1963 et connaît rapidement des succès en catégorie aux 24 Heures du Mans. L’Alpine A210, première à adopter un nom qui se rapproche de l’A110 de série, marque une vraie transition dans les premières années de la marque de Dieppe. Elle tisse en effet un lien avec les M63, M64 et M65 des débuts, et les A220 aux blocs 3 litres plus puissantes, les premières Alpine capables de se battre pour la victoire au général. Seulement huit A210 ont été produites, portants des numéros de châssis numérotés #1720 à #1727. Le châssis #1725 fait partie de la seconde série, construit non pas en 1966 mais en 1967. Il se démarque par son histoire singulière. Tout d’abord avec deux victoires aux 24 Heures du Mans (en catégorie et à l’indice de performance) mais aussi par sa seconde vie, à l’abri des regards, dans une grange, pendant plus de 40 ans. Enfermée dans l’incroyable collection d'Alpine de Gérard Gombert, l’A210 #1725 en est sortie en 2016 dans un état d’origine fascinant.
La naissance de l’A210
Fin 1965, comme c’est le cas à chaque inter-saison, on se lance chez Alpine dans les travaux pour préparer l’année suivante. La M65 est alors reprise comme base et reçoit des évolutions. Richard Bouleau l’ingénieur chargé de la conception du châssis et Marcel Hubert l’aérodynamicien sont à la manœuvre, ne souhaitant pas repartir d’une feuille blanche. Ils veulent capitaliser sur les progrès accumulés depuis 1963 grâce à la première Alpine prototype lancée (la M63), et surtout depuis la M64 de 1964, dont dérive la M65.
Pour 1966 donc, premier changement notable, il ne faut pas parler de M66. Pour que les modèles engagés en compétition tissent un lien plus fort avec la berlinette A110 de route, il est décidé d’adopter une nomenclature complémentaire. L’Alpine prototype devient… l’A210. Techniquement, les A210 ont un châssis multitubulaire robuste en tubes d’acier traités au chrome molybdène. Le dessin est encore plus affiné sur la partie arrière, pour accroître l’effet aérodynamique « queue longue » caractéristique des prototypes du Mans dans les années 60.
Les évolutions concernent le refroidissement des freins, mais aussi l’installation de nouveaux pneus Michelin qui nécessitent la pose de carénages (les pneus dépassent des ailes arrières) et la fabrication de porte-moyeux en aluminium (pour intégrer une fixation à écrou central). Les suspensions sont totalement revues par rapport à la M65, avec deux triangles superposés pour un meilleur débattement supérieur aux jambes de force.
Lors de l’édition 1966, quatre Alpine A210 sur les six engagées voient l’arrivée aux 9e, 11e, 12e et 13e places. Les A210 sont toutefois loin de l’ambition portée par Alpine et la Régie Renault. La victoire à l’indice de rendement énergétique pour Jacques Cheinisse et Roger De Lageneste (Alpine A210 n°44 Écurie Savin-Calberson châssis 1721) est une consolation (c’est même un triplé Alpine), comme la victoire de classe d’Henri Grandsire et Léo Cella en 1300 cm3 sur la n°62 (châssis 1723).
Il y a de quoi se satisfaire : avec un peu plus de 115 ch, les A210 consommaient moins de 15 litres/100 km, et ont tenu une moyenne de 170 km/h, atteignant jusqu’à 245 km/h dans les Hunaudières. Si la grande Histoire de cette édition 1966 est celle de Ford, le succès Alpine n’est pas à minimiser ! D’ailleurs, la marque le faisait savoir dans la presse à l’époque.
Mais la décision est prise après cette édition des 24 Heures du Mans d’aller plus loin, et de mettre en place des moyens plus importants en vue de briguer la victoire au général. On se lance dans le développent chez Gordini d’un bloc moteur 3 litres capable d’épauler Alpine dans sa quête de victoire. Un bloc moteur qui ne sera pas disponible avant 1967 sur l’A220, et qui n’équipera jamais les A210. Elles devront se contenter de cylindrées plus modestes, de 1300 à 1500 cm3 la plupart du temps, et accumuleront les succès de classe au Mans et les victoires à l’indice. Le châssis #1725 va notamment apporter des lauriers à Alpine en 1967 et 1968, et participer à cette épopée. Il va devenir le châssis le plus victorieux en période.
Alpine A210 châssis #1725, la cheffe de classe
Le châssis #1725 débute aux 24 Heures du Mans 1967 avec le n°46. Pilotée par Henry Grandsire et José Rosinski, la voiture arbore un bandeau de pavillon orange distinctif. Elle remporte la classe 1151 à 1300 cm3 (elle était équipée d’un moteur d’une cylindrée de 1296 cm3) et termine 9e au classement général. Mieux que l’A210 châssis 1726 portant le n°45, seule équipée d’un bloc 1500 cm3, qui se classe elle 13e du général et remporte la classe 1301 à 1600 cm3. Remporter une course dès sa première sortie en compétition, qui plus est aux 24 Heures du Mans, c’est une belle façon de commencer sa carrière.
Il s’agit d’ailleurs pour beaucoup d’observateurs de la plus belle performance réalisée par Alpine dans les années 60 au Mans. En effet, la victoire de 1967 par #1725 sonne comme une répétition de la victoire de 1966 d’Henri Grandsire et Léo Cella, mais cette fois avec 10 tours de couverts de plus à cylindrée égale. C’est dire le gain de performance réalisé sur une année par Jean Rédélé et ses équipes. La saison 1967 se poursuit pour #1725 avec 3 courses et 2 victoires de catégorie, aux 12 Heures de Reims puis aux 9 Heures de Kyalami.
En 1968, l’A210 châssis 1725 portant le n°55 est engagée dans la course Mancelle avec un moteur de plus petite cylindrée (1005 cm3), moins puissant donc que lors de l’édition 1967. Mais cela n’empêche en rien Jean-Claude Andruet et Jean-Pierre Nicolas de l’emporter dans la classe réservée aux voitures de moins de 1150 cm3. Avec son bandeau à damier, la voiture remporte aussi l’indice de performance. Elle se hisse à une 14e place finale au général, dans une édition très disputée, avec seulement 15 voitures à l’arrivée ! Sous la pluie, les pilotes venus du rallye ont brillé !
Après cette édition pluvieuse et exceptionnellement disputée en septembre, #1725 revient une dernière fois aux 24 Heures du Mans en 1969. Elle reçoit le numéro de course n°46, comme en 1967, avec au volant Alain Leguellec et Bernard Tramont. Encore reconnaissable avec son bandeau à damier, la voiture court cette fois avec un bloc dont la cylindrée a été portée à 1470 cm3. Mais les pilotes n’auront pas le temps de l’exploiter. L’auto est rentrée dans son box à la fin du premier tour, la température d’eau semblant trop élevée. Un joint de culasse a lâché. C’est l’abandon.
L’A210 #1725 est sortie de grange après 40 ans de conservation par Gérard « La Gombe » Gombert
L’Alpine A210 châssis #1725 a été acquise par Gérard Gombert surnomé « la Gombe » au début des années 70. Alors toujours équipée d’un moteur 1500 cm3, l’Alpine aurait été utilisée sur route ouverte pour aller au circuit Paul Ricard ! Elle est ensuite remisée dans la maison de Fayence dans le Sud de la France, puis dans la grange qu’elle n’a pas quitté ensuite pendant près de 40 ans. Son moteur marqué 12C (C pour la cylindrée 1500) avait été démonté ainsi que la boite de vitesses. Après le décès de Gérard Gombert, l’impressionnante collection a été mise en vente en 2016. La plus belle pièce de la collection, l’Alpine A210 #1725 a été acquise par son propriétaire actuel.
Contrairement à d’autres voiture de la collection qui ont été stockées à l’extérieur, #1725 a été conservée à l’abris des regards et des intempéries durant quatre décennies. Elle est à la fois l’Alpine A210 la plus titrée et aussi la seule dans son état d’origine.
Son propriétaire actuel, a fait remettre en route cette voiture qui est une véritable machine à remonter dans le temps. Le moteur Gordini a reprise sa place dans le compartiment arrière et une révision de la mécanique a été réalisée dans un souci de préservation de la voiture dans son état d’origine.
Il faut ouvrir la portière et poser son regard sur le tableau de bord, les sièges et les ceintures d’origine pour se retrouver transposer près de 60 ans en arrière. Cette sublime Alpine au superbe palmarès et ses multiples victoires aux 24 Heures du Mans procure une émotion que seules les plus belles voitures de collection peuvent offrir à un passionné.
Une voiture exceptionnelle à de nombreux titres que Ascott Collection est particulièrement fier de proposer à la vente.
Faut-il préciser que cette voiture est éligible aux plus prestigieux événement de la planète et qu’elle pourrait à n’en pas douter apporter de belles surprises à son prochain propriétaire compte tenu de son état d’origine absolument unique.
Palmarès de course
10-11/06/1967 - 24 Heures du Mans - Rosinski / Grandsire - 37e sur la grille, 9e au général, 1er en catégorie (n°46)
25/06/1967 - 12 Heures de Reims - Delageneste / Marnat - 9e au général, 1er en catégorie (n°66)
03/09/1967 - 500 Kilomètres du Nürburgring - Grandsire - Abandon (n°1)
1000 km de Paris 1967 avec le n°30 ?
04/11/1967 - 9 Heures de Kyalami - Depailler / Grandsire - 7e au général, 1er en catégorie (n°21)
04/09/1968 - 500 Kilomètres du Nürburgring - Grandsire - 4e au général, 4e en catégorie (n°8)
28-29/09/1968 - 24 Heures du Mans - Andruet / Nicolas - 50e sur la grille, 14e au général, 1er en catégorie (n°55)
14-15/06/1969 - 24 Heures du Mans – Leguellec / Tramont - 32e sur la grille, Abandon (n°46)